Arrivée dans le salon avec Nataku

Nataku et Samayou apparurent au milieu du somptueux salon.

De magnifiques canapés et meubles les entouraient.

Seul un une chose n'allait pas : la poussière et les toiles d'arignées affluaient. Ca faisait longtemps que le ménage n'avait pas été fait. En fait, il n'avait pas été fait depuis la mort des domestiques de Samayou il y a six siècles.

Elle se sépara de Nataku, toujours d'un mouvement lent et calme.

"Tout va bien?"

Alors elle se rendut compte que de l'accueil dans la poussière n'était pas l'idéal.

"Désolée pour l'état de la pièce..."

Nataku ne fut pas surpris de voir un grand salon rempli d'objets beaux et surement pleins de valeur, mais il ne s'attendait pas à ce que des toiles d'araignées accueilleraient ses cheveux et que de l'endroit serait poussiérieux.
Visiblement la jeune Samayou n'était pas faire le ménage. Cela fit sourire Nataku puis il sentit la vampire se détacher de son bras calmement. C'est donc tout aussi calmement qu'il répondit:

"Tout va très bien pour moi..^^"

Avec un sourire, il tenta d'enlever les fils des toiles d'araignées accrochés à ses cheveux.

"Ce n'est pas grave, moi non plus je n'aime pas trop le ménage^^"

Nataku tourna sur lui même pour observer l'état des lieux pour dire avec un sourire:

"C'est très beau chez toi... C'est sympas de faire de la téléportation, je ne suis pas allergique à la poussière alors tout va bien^^"

C'était à peu près cela qui résumait la situation pour Nataku.

*je me demandes si toutes les maisons de vampires ressemblent à ça...*

*Fallait y penser avant...j'ai une idée!*

Elle eut un regard malicieux l'espace de quelques secondes avant de redevenir normal.

"Lorsque je te réinviterai, tu auras une surprise."

Alors elle le reprit par la main.

"Viens par là, je vais te montrer quelque chose."

Et elle l'emmena dans sa chambre. Là, tout était en ordre, car souvent utilisé. Et puis surtout, un cercueil pour dormir, ça doit être bien entretenu. La pièce était presque vide. Seul un canapé en bon état était placé en face de la fenêtre, en guise de télévision nocturne.

"Tu veux peut-être t'assoir?"

Elle s'asseya dans le canapé et attendit que Nataku en fasse de même.

En entendant le mot "surprise" la peur glaça le sang de Nataku, du moins c'est ce qu'il voulut faire croire pour taquiner la jeune femme.

"Inutile de demander quelle surprise c'est ça?"

Déglutissant avec difficultés, Nataku suivit Samayou vers ce qui semblait être sa chambre. Un cerceuil en guise de lit bien chaleureux, mais pas de toiles d'araignées cette fois...

*un cerceuil... Je me disais aussi... Tout ne peut pas être comme les humains.*

"Volontiers..."

S'asseyant sur le canapé, Nataku attendit, laissant Samayou faire ce qu'elle comptait faire.
L'endroit n'était pas froid, il faisait bon dans la chambre et Nataku prit le temps d'observer la fenêtre, laissant le temps à ses yeux de tout bien noter dans son esprit la pièce pour la marquer dans sa mémoire.

A la fenêtre, un vieux chêne était visible de loin. Et quelques centaines de mètres plus loin, c'était la forêt. Notons que la chambre était au seconde étage. La vue était donc de grande portée. Et évidemment, la fenêtre était au nord, pour que les rayons du soleil ne risquent jamais d'entrer dans la pièce si par oubli les volets n'étaient pas fermés le jour.

On pouvait même observer des ombres qui bouger, si l'on regardait très attentivement ce qu'il se passait dehors.

"Je guette l'arrivée de shoujous. Je sais qu'il y en a qui sont passés par là et qui reviendront. Le problème c'est que je ne sais pas exactement quand."

Puis elle détourna son regard de la fenêtre pour regarder Nataku.

Elle voulait lui poser une question qui était défavorable à elle-même.

"Vtu as déjà vu mieux comme maison, non?"

Nataku observa dans la direction de la fenêtre, il comprennait mieux pourquoi elle l'avait enmenée ici. Peut être comptait elle lui montrer pourquoi elle souhaitait exterminer les shoujous.
Le reflet de la lune éclairait la pièce tout autant que la lampe, la pièce plaisait à Nataku pour une raison inexpliquable:les gouts ne s'expliquent pas.

Un sourire illumina le visage du jeune chasseur. La fatigue avait un peu disparue mais pas complétement. Cela lui permettait de se rassurer en quoi il n'était pas vampire bien que cela ne le dérange pas vraiment.

"Question maison... Je ne me rapelles pas vraiment de mon passé, alors mon ancienne maison..."

*je me rapelles juste une journée de mon enfance. Et je sais qu'elle est la même que les autres:brimades, travail, travail, travail, combat....*

Nataku laissa échapper un tout petit soupir, puis un sourire naquit à nouveau sur son visage tendre et calme.

*j'ai bien changer... Enfin, je suis moi à présent.*

Samayou obtint une réponse qu'elle apprécia tout de même. Mais elle était à présent très intriguée par le 'passé' de Nataku, donc il ne se souvenait pas.

Quelles raisons pouvait-il y avoir pour expliquer le fait qu'il ne s'en souvenait pas?

*A côté de ça, je fais beaucoup d'efforts pour me souvenir de toute ma vie. Alors environ une vingtaine d'années...ce serait pourtant facile à retenir?*

Elle voulut ne pas se mêler trop de ça. C'était peut-être pour des raisons qu'il voulait oublier. Alors elle ne se posa plus de questions à ce sujet.

"Tant qu'on se sent bien là où on vit, le reste n'a pas d'importance."

Elle croisa les bras par habitude et soupira aussi et encore par habitude.

*Et je devais me résoudre à ne plus faire ça...*

Puis elle se souvint d'un souvenir heureux, qu'elle voulait partager avec Nataku:

"Ca devait être vers 1940. Des shoujous étaient venus dans notre ville. Ils étaient en nombre et en force très dangereux. Alors je me suis fait passée pour une humaine, en mettant des lunettes de soleil, et je suis allée donner des requêtes à un chasseur de vampires. J'avais toutes les informations pour les prendre par surprise. Je laissais faire le travail. En fait, je ne voulais aps m'attirer d'ennui car si j'avais échoué, tous les shoujous aurait voulu ma peau. Ainsi le chasseur les extermina tous. Mais ma requête ne consistait pas seulement à les massacrer. Je lui avait demandé de collecter des informations en les torturant avant de le tuer. Mais je n'obtint pas grand chose. La vérité, c'est qu'ils sont trop intelligents. Ainsi je ne sais pas quand je reverrai mon maître."

Elle voulait dire par le terme 'maître' le shoujou qui l'a faite vampire. Car effectivement elle sentait en elle qu'il était toujours bel et bien vivant quelque part.

Nataku sourit à la phrase de Samayou.

"Vou... Tu as raison..."

*seul le présent compte, uniquement cela.*

Nataku entendit toutes les paroles de la jeune femme, mot par mot, syllabes par syllabe. Ainsi elle recherchait quelqu'un... Son maître.

"Tu n'as pas toujours été vampire?"
*Son maître est celui qui la rendue vampire...*

"Revoir ce vampire est si important..? Puis-je savoir pourquoi si cela ne vte dérange pas?"

*plus je lui parles, plus j'ai l'impression qu'il devient de plus en plus difficile de la tutoyer...*

Tout en parlant, Nataku se surprit à repenser au passé, pourquoi ne se rapellait que du jour où il avait 4 ans? Surement parce que c'est ici qu'il n'avait plus eu d'enfance... C'est don avant qu'il avait déplut à ses parents et c'est là qu'il avait cessé de s'intéresser aux choses, il ne devait y avoir que lui d'être ravi qu'un vampire ait tenté de le tuer. Mais il y avait toujours quelque chose qui clochait:pourquoi sa soeur avait été tué à sa place? L'avait-elle défendu? Ou bien étai-ce la uniquement par pure gourmandise... Nataku ne comprenait pas...

Samayou se surprit elle même à rire. Cela lui était si évident, si conséquent.

"Si j'avais été vampire depuis toujours, tu m'aurais servi de festin."

*J'aurais peut-être pas du dire ça...*

"J'ai été humaine pendant 34 ans. C'est déjà ça."

Samayou avait remarqué que Nataku était pensif.

"Il me faut le revoir pour le torturer, le voir agoniser, le brûler, lui tirer des balles dans la tête et dans le coeur, le tétaniser de peur, lui faire vomir toutes ses erreurs, lui trancher la tête et le tuer avec la croix de Sainte Méléna."

C'est plutôt horrible ce qu'elle venait de dire. Mais c'était le châtiment le plus juste qu'elle pouvait faire à son maître.

"Avant cela, je devrais boire au moins une goutte de sang pour m'en détacher à jamais, sinon je tomberai en enfer avec lui. Mais j'ai de bonnes raisons de prévoir tout cela."

Elle soupira une fois de plus.

"Il y a très longtemps, il a décimé ma famille et mes domestiques. Mais je n'en suis pas sûre. Je l'accuse de mon crime. Mais je préfère le rendre coupable. Je crois qu'il le mérite de toutes façons."

Elle avait réussi à dire ce qu'elle avait sur le coeur. Elle se sentait enfin soulagée, apaisée, libre. Mais elle pensait que peut-être elle ennuyait Nataku avec ces histoires.

*Si je l'ennuie, il me le dira. J'espère.*

Nataku rit avec elle.

"C'est vrai que je serais déjà dans ton ventre^^"

Mais le jeune homme qu'il était déglutit avec difficultés en entendant les choses horribles qu'elle allait le faire subir. Se surprenant à plaindre le vampire, il ne put s'empêcher toutefois que ce qu'avait fait le vampire était plus horrible que son chatîment, Samayou avait ses raisons. Et vivre plus de 600 ans n'était pas le mieux. Pour lui vivre longtemps était loin d'être agréable, Nataku aimait les choses ephémères. Si tout était durable on ne prendrait plus plaisir à apprécier les choses...

"Je crois que je comprends mieux ta haine...."

Tout cela passionnait Nataku, il en oublia le temps qui passait...
Samayou semblait soulagée, apaisée de rendre son coeur plus léger par cette sorte de confession.

*elle est étonnante tout de même...*

Fatigué, Nataku était engourdit et avait soif, mais il n'y pensa pas pour écouter la vampire.

*Samayou doit être pleine de secrets après 6 siècles*

"Vous travailliez avant d'être vampire? Car je doute que vous soyez historienne pour vous tromper dans le nom de votre métier..."

Être comprise...cela était très agréable pour Samayou. Et aussi être écoutée...cela lui donnait envie de prendre Nataku dans ses bras, mais elle ne le fit pas. Il l'aurait peut-être mal pris alors malgré le fait qu'elle y songea un instant, elle se recentra.

Elle rougit à entendre les derniers mots de Nataku. Puis elle donna une réponse claire, en d'efforçant de reprendre sa couleur normale :

"En fait, je ne suis pas du tout historienne. Tu l'as bien remarqué.^^"

*Surtout mon ancien métier m'a assez humiliée pour que je râcle le fond de tout ça.*

"Avant, j'était médecin. Mais je ne partiquais pas. En 1401, les femmes ne pouvaient pas travailler. Elles servaient à avoir des enfants, et je n'en ai jamais eu. M'enfin, être médecin...ce n'était qu'un titre obtenu par de longues études qui nous apprenait les saignées et les remèdes qui marchaient jamais. Tout ça pour me faire une apparence. Pour que les gens me voient intellligente. Avec des fortunes, on peut vraiment faire n'importe quelles études qui ne serviront même pas."

*Mais c'est surtout pour impressionner mon frère que j'ai fait ça. Mais ça ne lui a fait ni chaud ni froid...*

Nataku sourit calmement.

"Oui j'avais deviné, il est vrai qu'étant médecin, les gens avaient une très bonne réputation. Moi personnelement, je me fiche de ma réputation..."

*qui doit être très basse à l'heure qu'il est...*

Samayou était rouge de son mensonge, visiblement elle ne devait pas mentir beaucoup ou du moins, elle ne mentait pas très bien. Cette réflexion fit naître un sourire sur son visage.
Quelque chose lui disait que ce n'était pas forcemment sa réputation qu'elle avait voulu mettre en jeu, mais plutôt impressionner quelqu'un. Mais cela ne le concernait aps vraiment donc il se contenta de ce qu'il venait d'apprendre.*

"Avant on ne traîter pas les femmes aussi bien qu'elle le méritait"

Dit il dans un soupir

Samayou redevint enfin toute pâle comme d'habitude.

*Il se fiche de sa réputation car on est en 2007. S'il avait vécu de mon temps, il se soucierait largement de ça.*

Encore une comparaison du présent à celle de son époque. En effet, la condition des femmes n'était pas du tout la même et Samayou avait bien observé cela au fil du temps qui s'écoulait...combien une égalité homme/femme venait à s'ériger enfin. Mais ce n'est pas encore une égalité parfaite.

"Et la manière dont tu crois qu'elles méritent d'être traitées c'est comment?"
Question à laquelle la réponse serait difficile à trouver précisément. En tout cas c'est ce qu'elle pensait.

*On verra bien...*

Samayou était impatiente de voir comment Nataku réagirait...

Nataku réfléchit un peu avant de dire:

"Pour moi, une femme peut se battre, peut créer des enfants c'est vrai, mais elle a la capacité de travailler, de courrir, de faire comme les hommes. On a besoin d'elles pour avoir des enfants tout comme on a besoin de l'homme. Si on avait pas décidé que Eve n'était pas née d'une côte d'Adan, les choses auraient surement été différentes. Pour moi, une femme est aussi essentielle que l'homme. Après, c'est à elle de décider d'être soumise à une personne ou être supérieur ou tout simplement être égale et non pas au gouvernement. A présent, elles sont pratiquement égales aux hommes. Mais le fait, je dis pour le travail, qu'elles aient besoin d'un congé maternité ne les aides pas. Les patrons hésitent à engager des femmes pour devoir les payer pendant qu'elles sont enceintes. Je crois que c'est à peu près la seule chose qui l'empêche d'être égale à l'homme. Ensuite, je ne connais pas tous les problèmes des femmes, n'en ayant pas beaucoup fréquenter, pour comprendre ce qui les mettent inférieures aux hommes si on peut apeller cela de l'infériorité. Du moment qu'elle aient conscience de vivre, pour moi elles sont égales.
Elle méritent d'être traitée comme un homme, et parfois peut être mieux."

Nataku avait dut s'écarter du sujet, du moins c'est ce qu'il pensa après avoir dit tout ce qu'il croyait. Mais qu'importe, c'était son avis. Et libre à Samayou de ne pas être d'accord.

"Enfin, je crois..."
dit il avec un sourire gêné juste après sa longue tirade qui aurait ennuyer ses amis qui n'aimaient pas parler de cela.

Samayou sourit au fur et à mesure que Nataku donnait son point de vue.

"Bonne réponse. ^^" dit-elle après.

Cependant elle avait quand même un autre avis la-dessus, même s'il était proche de celui de Nataku.

"Les problèmes des congés de maternité restent un problème récent. Et finalement je suis bien contente de ne pas avoir à travailler. C'est déjà ça. Même si parfois, quand on travaille pas...on s'ennuie."

*C'est un jeune homme intéressant, ce Nataku...mais il ne sait presque rien de la vie et tout j'ail l'impression.*

"Avez-vous des raisons de ne pas vous rappeler de votre passé?"

Y'avait rien à faire...Samayou était trop intriguée par cela. Même si ça faisait un moment qu'ils en avaient parlé, elle relança le sujet.

Nataku sourit, content que sa réponse ait plut à Samayou.
Puis après réflexion il dit:

"Il est vrai que ce problème est tout récent..."

Nataku observa la lune de la chambre. Puis une question de Samayou le fit soupirer. Il savait qu'un jour ou l'autre il aurait eu droit à ce genre de question.

"Je crois que si je ne me rapelles pratiquement pas de mon passé. C'est parce que les journées étaient toutes les même. Je ne prêtais attention à rien avant. Je n'allais chez moi uniquement dans ma chambre qui n'était pas décorée."

Nataku marqua un arrêt. Comme pour rassembler les mots qu'il allait prononcé:

"Si je ne me rapelles pas de mon passé c'est parce que je n'ai vu que trois choses:le combat, les brimades, et le travail. Le reste du temps je ne parlais qu'a ma soeur qui est morte par une attaque d'un vampire et je ne prêtais aucune attention aux questions que l'on me posait."

Oui, c'était probablement pour ça qu'il ne se rapellait que de ça. Qu'il ne se rapellait pas de ses parents et du lieu qu'il habitait avant.

"Heureusement, à la mort de mes parents, c'est comme si une barrière invisble s'était brisée et j'ai remarquer certaines choses, je m'y suis interessé comme un enfant dans l'enfance avait été retardé. Il m'a fallut du temps pour me découvrir moi même..."

Nataku sourit paisblement:

"Et il me retse du temps pour me découvrir encore^^"'

Cette histoire assez tragique de la soeur attaquée par un vampiredonna un sentiment d'amertume à Samayou. Il est vrai que dans son enfance de riche, elle avait tout eu, toutes les joies des petits nenfants joyeux et gâtés.

*J'ai eu plus de chance que lui sur ce point-là, et pourtant mon enfance ne m'a pas marquée...*

Elle sourit en réponse au sourire de Nataku.

"Je crois surtout que tu auras eu moins de temps où tu auras profité de la vie. Alors rattrape-toi maintenant. A ta place c'est ce que je ferais."

*A côté de ça, moi j'ai trop de temps et lui il a perdu du temps...*

"C'est paradoxal..."

"C'est ce que vous feriez? Alors j'ai surement dut avoir raison d'agir ainsi^^"

En entendant les paroles de la jeune vampire. Nataku murmura:

"C'est vrai..."

Il n'avait pas besoin de savoir ce qu'elle avait fait en 6 siècle pour comprendre les raisons de sa phrase.

"Ah... Je risque de devoir repartir pour des tours de garde... J'ai plus l'impression d'être un flic qu'un chasseur...><"

Non que cela lui déplaisait, mais Nataku espérait vivement le jour où il n'aurait plus à surveiller les vampires, ceux-ci sachant se contrôler eux même...
Il sourit doucement à Samayou, n'ayant pas vraiment envie de retrouner dehors mais savait qu'il y serait bien forcé un jour

Alors Samayou soupira et comprit que le 'c'est vrai...' signifiait qu'il l'avait comprise.

Evidemment, fallait bien qu'à un moment où un autre il reparte...en plus il commençait à faire un peu froid dehors. Elle ne pouvait pas le jeter hors de sa maison, bien sûr. Mais elle eut une idée.

"Je reviens dans un instant."

Elle se leva du divan et partit dans un couloir qui menait à l'escalier. Elle descendit au rez-de-chaussée. Là elle ouvrit un coffre avec une clé qu'elle portait toujours sur elle. Dans le coffre, c'était un bazar pas possible. Des chaînes et des croix. Il n'y avait que ça. Elle saisit une chaîne dont la croix brillait étonnemment. En fait, le shoujou qui a fait Samayou vampire lui avait arraché cette chaine de son cou pour pouvoir l'approcher...et ce soir-là Samayou s'en était servi. Elle avait réussi à brûler ce shoujou à hauteur du cou grâce à cette croix, ce qui lui fit une cicatrice bien reconnaissable. Cette croix était l'essence même de la défense contre les vampires. Depuis, elle avait largement eu le temps de réparer la chaine. Elle la prit en prenant soin de n'avoir aucun contact direct avec la croix. Elle referma le coffre et revint avec sa rapidité de vampire au second étage dans la chambre. Elle avait utilisé sa rapidité uniquement pour ne pas rester si proche de cette croix longtemps.

Et enfin elle tendit la chaîne à Nataku.

"Voici un présent. Je suis sûre que tu en feras bon usage."

"D'accord, je t'attends^^"

Nataku la vit s'éloigner, il préféra rester assis là où il était en l'attendant.

*à chaque fois que je suis avec elle, je grandit un peu plus... Je me demandes pourquoi*

Il ne fallut peu de temps à Samayou Toshiyori pour revenir, là elle lui tendit une chaîne.

"Qu'est-ce que...?"

Nataku la prit, une croix pendait dessus. Le mettant à son cou, il pensa qu'il s'agissait d'une sorte d'artefacte ou une chose comme ça...

"Qu'est-ce que c'est?"

Nataku en profita pour se lever, et s'approcha de la sortie de la chambre avec Samayou

Heureuse de voir la croix pendant au cou de Nataku, elle dit en appréciant chaque mot bien choisi pour sa phrase :

"C'est une arme puissante. Contre les shoujous, elle reste moyennement efficace mais contre les autres races de vampires, elle est très utile."

En fait, elle pensait que si il gardait toujours cette chaine sur lui, il penserait à elle. Cela la motivait beaucoup.

"Ainsi il ne peut vraiment rien t'arriver. Tu as ma protection.^^"

Puis elle sentit d'autres mots lui venir sans pouvoir les arrêter :

"Tu m'offres une troisième vie."

C'est vrai qu'après sa vie d'humain et sa vie d'ennui, elle avait enfin commencé à constituer une nouvelle raison d'être, grâce à Nataku.

Enfin elle lui sourit, mais cette fois plus que les autres fois, laissant découvrir ses canines. S'en rendant compte elle s'arrêta brusquement de sourire bêtement comme ça.

"Ah, je vois... Je suis ravi que tu m'offres un bien aussi important..."

La protection de Samayou était bien, mais ce n'était pas cela qui toucha le plus Nataku.
Nataku mit un temps avant de comprendre ce que signifiait troisième vie, lorsqu'il comprit il ne dit rien. Il ne servirait à rien de dire quoi que ce soit.

"Hm?"

Le jeune homme aperçut Samayou sourire, ses canines dévoilés, elle cessa vivement de sourire, cela perturba Nataku qui s'approcha:

"Bah, pourquoi arrêtes tu de sourire? Il est très beau ton sourire...^^"

Le visage de Nataku n'était qu'a quelques centimètres de Samayou, mais pensant au pendentif il se retira avec un sourire.

"Tu me conduis vers la sortie?"

La pièce était assez sombre, la lampe ne marchait pas baucoup..."

"J'arrête de sourire parce que les circonstances font que..."

Elle réfléchit un instant aux mots qu'elle choisiraient. En vrai, elle ne savait pas trop.

"...c'est déplacé."

Sortis de la chambre, Samayou et Nataku étaient dans le couloir. Un peu troublée elle commença à aller à droite puis revint en montrant du doigt l'autre bout du couloir et commença à y aller.

"Euh ... c'est par là".

L'escalier se trouvait à l'extrême gauche du couloir. Elle descendit et s'arrêta au rez-de-chaussée, attendant Nataku. Elle désigna la porte de sortie.

"..."

Elle aurait voulu dire quelque chose, mais elle ne trouva aps les mots qui correspondaient.

Nataku sourit, pour lui cet acte n'était pas déplacé dans cette circonstance qui n'en était pas une. Mais il ne dit rien,, de peur de l'offenser.
Sortant de la pièce, elle désigna l'escalier.

"D'accord merci^^"

Fermant la marche, il descendit de l'étage et vit la porte désignée par Samayou.

"Eh bien c'était un plaisir de voir ta maison^^"

Souriant, il commença à se diriger vers la porte puis remarqua le comportement de Samayou et demanda:

"Quelque chose ne va pas?"

N'ayant pas envie de hurler pour parler, il se rapprocha à nouveau d'elle. En passant, il prit soin de ne pas se prendre les cheveux dans la toile d'arignées qui devait rendre une belle scène comique pour la perosnne qui assistait à la scène et un peu gêné, Nataku fixa Samayou de son regard plein de calme et d'apaisement

Devant la porte de sortie, Samayou, à nouveau à proximité de Nataku, ne savait où se mettre.

"C'est n'est rien..."

Elle le fixait aussi à présent.

"Qu'une impression..."

Elle se mordit la lèvre.

"Ou un effet..."

Elle se passa la langue sur les lèvres.

"Presque une sensation..."

Elle sentait qu'elle passait d'étapes en étapes vers quelques chose d'encore inconnu pour elle.

"Ou une maladresse de ma part..."

Elle inspira profondément.

"Un état second peut-être..."

Cette fois, elle s'arrêta de parler. Ca lui semblait être allée trop loin.

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